En Italie, le Carnaval est une affaire sérieuse et joyeuse à la fois. Les élèves italianistes de Mme Ialenti ont rencontré l’équipe de Focus Junior, un magazine jeunesse italien, pour apprendre les secrets de fabrication d’une maquette de magazine, ainsi que de nombreuses informations sur le carnaval en Italie.

L’équipe en question comprend une journaliste et une graphiste pour la version papier, ainsi qu’un journaliste pour le magazine en ligne. D’autres personnes collaborent à la création, par exemple en cherchant et éditant les photos, en faisant la mise en page finale et en procédant à l’impression. Du début de la rédaction d’un article à la diffusion du magazine imprimé, il s’écoule 5 semaines.

La version accessible sur le site internet requiert moins de temps et moins de ressources humaines, car le journaliste s’occupe lui-même de la mise en page qui suit le gabarit du site.

Pendant la présentation, les professionnels de Focus Junior ont pu montrer en direct une partie de leur travail et de leurs outils en procédant à des choix interactifs sur la mise en page élaborée avec les élèves.

Quelques conseils à retenir :

• Le texte de l’article est rendu plus attractif par une mise en page spectaculaire jouant sur la répartition images / textes, sur les couleurs, les emplacements etc.
• Chaque mot, des titres, sous-titres et de l’article, doivent être bien choisis pour capter l’attention du lecteur et pour optimiser le contenu par rapport à la place impartie (nombre limité de caractères selon la place disponible sur la page)
• Dans la version en ligne, l’article devient plus succinct, le ton souvent plus humoristique ou léger, fonctionnant par système de listes davantage que du texte très rédigé, bien qu’il n’y ait pas la même contrainte d’espace limité que sur une page papier.
• Les mots clés et les liens hypertexte (par exemple lien vers le carême depuis le carnaval) permettent de renvoyer à des informations complémentaires qui enrichissent l’article.
• La version numérique permet aussi de recourir à d’autres médias, tels que la vidéo…

Outre cette exploration des métiers de journaliste et de maquettiste, l’équipe italienne a partagé le fruit de ses recherches sur le carnaval en général et les diverses traditions en Italie. Selon les villes et les années, en fonction de la date de début du Carême elle-même fixée 40 jours avant la date mobile de Pâques, les festivités commencent en février et se terminent début mars.

Revenant sur l'étymologie (du latin carnem levare littéralement “éliminer la viande”), les origines antiques (Saturnales romaines et fêtes dyonisiennes grecques), puis chrétiennes et médiévales de cette fête, ils ont aussi insisté sur ses spécificités géographiques et son caractère de folie douce passagère et de bouleversement temporaire de l’ordre social où les valets jouent aux maîtres.

Du nord au sud, les traditions sont très différentes : du Vol de l’Ange sur le Grand Canal de Venise aux masques et costumes chamarrés, on passe aux chars fleuris et statues géantes en papier mâché de personnalités politiques ou de personnages du folklore. Sans oublier les batailles d’oranges d’Ivrea (de variété italienne et non comestible, faisant ainsi le lien avec le souci d’une consommation éco-raisonnée et de la lutte contre le gaspillage ou les déchets non-recyclables) ni les figures caricaturales de carton-pâte destinées à chasser les mauvais esprits. Pendant cette rencontre virtuelle, les élèves auront ainsi voyagé dans le temps à travers l’histoire de l’Italie, et des montagnes du nord aux plages du sud, ainsi que dans les villes de Venise, Viareggio en Toscane, Acireale et Sciacca en Sicile, Ivrea dans le Piémont avec ses oranges sardes, et Milan la Lombarde avec son saint patron Ambroise…

Le carnaval annonce toujours le renouveau du printemps, c’est une fête résolument optimiste et joyeuse.

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